Le projet

La série écolo qui fait basculer dans le monde d’après…

Saison 1 : Le compte-à-rebours

Une mystérieuse communauté écologique secrète annonce son intention de commettre un sabotage généralisé des infrastructures économiques mondiales à une échéance qui est volontairement annoncée. Elle invite tout le monde à s’y préparer. A de nombreux endroits, des signes apparaissent, qui rendent la menace crédible. Comment les gens vont-ils réagir alors que le compte à rebours est enclenché et que l’échéance fatidique approche ?

Volet pédagogique

Le grand sabotage est une fiction qui permet de poser une vision de la durabilité. Ce grand sabotage, qui n’a pas une grande assise en matière de crédibilité, n’est qu’un prétexte qui permet à chacun de se projeter dans un univers où les activités à forte empreinte écologique n’existeraient plus. De nombreux concepts et dilemmes sont abordés dans les différentes saisons.

Saison 1 : Le compte-à-rebours

La saison 1 est celle où la majorité des activités économiques ne sont pas durables. On y découvre des perceptions radicalement différentes entre ceux qui envisagent l’activité économique sous l’angle de la rentabilité (la capacité à dégager des bénéfices personnels en répondant à une demande) et ceux qui l’envisagent sous l’angle de la durabilité (la capacité à contribuer aux besoins essentiels des autres en minimisant l’empreinte écologique). Les seconds forment une communauté qui n’est pas totalement secrète puisque les deux formes d’activités économiques se côtoient.

Le sabotage est un dilemme éthique pour ceux qui estiment que l’urgence est de mettre fin aux activités à forte empreinte écologique du fait que leur coût social va bien au-delà des gains privés qu’elles génèrent. Dans la saison 1, le dilemme éthique est clairement tranché pour les membres de la communauté secrète qui utilisent leur menace comme une incitation pour accélérer la transition vers une organisation sociale et économique durable. Cette saison aborde ainsi la question du renversement des valeurs et celle du pouvoir d’agir des citoyens. Les quatre sécurités élémentaires de développement durable sont évoquées ainsi que la nécessité de construire de nouvelles formes de gouvernance.

Saison 2 : La nouvelle vie au village

La saison 2 débute au moment du grand sabotage dans un monde où la parenthèse thermo-industrielle est totalement refermée. Elle permet de se projeter, en quelque sorte, dans le contexte d’épuisement des ressources que connaitra le monde en 2100 (en faisant abstraction des conditions spécifiques liées au réchauffement climatique). Cette saison met plus particulièrement l’accent sur les modalités de gouvernance partagée qui sont nécessaires lorsqu’on envisage l’organisation sociale sous l’angle de la durabilité. Les modalités du maintien ou l’instauration des quatre sécurités élémentaires de développement durable sont clairement exposées : sécurité hydrique, sécurité alimentaire, sécurité énergétique et sécurité écosystémique. La saison 2 donne à voir un monde où les valeurs sont renversées, ce qui permet l’émergence d’un microbiote économique et social local. Une réforme agraire se met en place et permet la généralisation de l’agroécologie. Un système d’échanges local conduit à la création d’une monnaie locale. 

Saison 3 : Le déclin des villes

La saison 3 est la plus apocalyptique de la série. Elle aborde de façon insidieuse les notions de capacité de charge d’un territoire et montre comment les interdépendances généralisées ne permettent pas de créer les conditions de la résilience. L’immersion au cœur des processus de décision de la firme multinationale et de l’organe de la sécurité publique permettent de montrer comment les systèmes de pensées qui sont en œuvre ne permettent pas d’appréhender la durabilité. La firme multinationale découvre sa futilité sociale ainsi que son incapacité à se maintenir en activité. La sécurité intérieure est incapable de penser son action publique dans le cadre de la durabilité, ce qui la conduit à envisager des îlots de maintien de l’ancien monde sous forme de zones protégées qui ne survivent qu’un temps.

Saison 4 : La menace barbare

La saison 4 est la plus pédagogique en termes de vision de la durabilité. Elle se situe plusieurs années après le grand sabotage et donne à voir un monde où la technologie est utilisée à bon escient et où l’organisation sociale, qui repose sur la durabilité du territoire, est intégratrice. Les différents microbiotes locaux sont reliés entre eux et forment un vaste réseau qui génère un macrobiote économique à l’échelle du territoire. La défense de valeurs communes conduit à intervenir face à des citoyens qui ont des logiques de prédation plutôt que de contribution. La notion de consommation a disparu, de même que la publicité. Les personnes qui cherchent à collecter des données sont activement recherchées. Dans cette saison, on découvre les principes de l’écoconception et de l’éco-urbanisme.    

Saison 5 : Les nouvelles institutions

Dans un monde qui est celui de la durabilité et où l’organisation sociale permet de vivre en harmonie en répondant aux besoins essentiels, se pose la question de l’invasion et de la colonisation par les autres et celle de la réaction qu’il convient d’adopter face à ces menaces. La saison 5 présente le dilemme de la saison 1 de façon inversée. Celle-ci avait vu l’émergence de la communauté mondiale des citoyens de la durabilité qui venait bousculer les habitudes de ceux dont les pratiques économiques n’étaient pas durables. A la saison 5, il apparaît que la communauté des citoyens de la durabilité ne s’est pas imposée mondialement puisque des barbares menacent de mettre à plat l’organisation sociale établie sur les principes de durabilité. La logique est donc inversée par rapport à la saison 1. Qui sont ces barbares ? Sont-ils de purs prédateurs qui ne cherchent qu’à s’accaparer les ressources et les richesses selon des logiques qui étaient existantes dans l’ancien monde ? Ou bien, sont-ils des populations en errance qui ont quitté des territoires à faible capacité de charge et qui cherchent à s’établir dans des régions plus propices ? Dans ce cas, les territoires durables ont-ils la capacité de charge suffisante pour accueillir de telles populations ? Les dilemmes soulevés par la saison 5 sont ceux de l’humanité à travers les âges. La saison 5 ouvre sur la grande fragilité des organisations sociales en réseaux qui peuvent facilement basculer dans le contrôle hiérarchique dès que des formes d’organisation centralisée émergent et font la preuve de leur efficacité pour l’objet qui les anime…